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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURPrière et éducation Quoi que ce soit que nous demandions nous le recevons de Dieu "parce que nous gardons ses commandements". C'est là un des nombreux passages établissant la relation entre l'efficacité de la prière et le respect scrupuleux de la volonté de Dieu. Pour ce qui concerne notre devoir vis-à-vis de nos enfants, cette volonté divine nous est clairement indiquée : "Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre" (Prov. 22, 6). "Vous, pères, élevez vos enfants en les instruisant et en les corrigeant selon le Seigneur" (Ephés. 6-4). Par conséquent, si tout en priant pour nos enfants nous négligeons leur éducation, nous allons au devant d'un désastre certain. Le fait est que des parents, dont la piété n'a rien de remarquable, obtiennent parfois de meilleurs résultats que des chrétiens en apparence plus zélés pour le service de Dieu. Les premiers ont du moins élevé soigneusement leurs enfants et reçoivent la récompense de leurs efforts, tandis que les autres subissent la conséquence de leur négligence. Nul n'aura l'idée que sa piété puisse l'empêcher de se brûler les doigts s'il les met dans le feu, ou d'avoir de mauvaises herbes dans son jardin s'il ne le cultive pas. L'exemple d'Héli doit nous avertir que les hommes les plus pieux ne peuvent empêcher l'accomplissement de la loi divine, qui fait dépendre d'une éducation fidèle la bénédiction sur les enfants. Certains parents commettent une autre erreur qui est souvent pour eux la source de grands chagrins. Profondément convaincus que l'enfant a besoin de bénédictions que la meilleure éducation ne peut lui procurer, ils se relâchent dans l'accomplissement de leur devoir. Cela provient d'un manque de foi très grave. Prenez un exemple extrême : supposez que Josué, sentant combien sa promenade autour des murs de Jéricho était insuffisante pour détruire la ville, ait négligé l'ordre du Seigneur, croyez-vous que la joie de la victoire eût jamais rempli son coeur ? Dieu dit aux parents: "Elevez, élevez vos enfants !" C'est dans cette voie que se trouvent son secours et sa bénédiction. Il sait très bien ce que l'éducation peut et ce qu'elle ne peut pas faire. Quand nous nous laissons abattre par le sentiment de l'insuffisance de nos efforts, nous abandonnons le sentier de l'obéissance pour marcher selon notre propre volonté et notre propre sagesse. Consacrons-nous joyeusement à l'accomplissement du devoir qui nous est indiqué, avec l'assurance que dans cette sphère comme dans toute autre : "La lumière est semée pour le juste Et la joie pour ceux dont le coeur est droit" (Ps. 97- 11) Des parents sont par nature plus aptes que d'autres à diriger et à former leurs enfants. Sans aucun effort, ils savent prendre d'emblée le bon chemin. Dans bien des cas ce fait est dû à ce qu'ils ont reçu eux-mêmes une éducation bonne en tous points quant à l'esprit et la méthode. D'autres, au contraire, pour une raison ou pour une autre, sont tellement effrayés et perplexes en songeant à l'éducation de leurs enfants, qu'ils en sont parfois presque désespérés. Nous éprouvons une profonde sympathie pour ces parents-là, et nous espérons leur venir en aide dans une certaine mesure. Tout d'abord que ces parents se placent résolument en face de leur devoir, se confiant continuellement en Dieu pour être guidés et secourus. Nous ne méconnaissons pas la valeur des autres secours, mais l'essentiel, c'est de vivre assez près de Dieu pour entendre ce qu'il a à nous dire. Si notre ignorance, nos fautes, nos perplexités et notre pressant besoin de secours nous retiennent pleins de ferveur au pied du trône de grâce, la souffrance présente de nos coeurs trouvera une sûre guérison. Aussi longtemps que la prière ne remplace pas l'éducation, elle est le secret de la force pour l'accomplissement du devoir. Que les pères et les mères ne se découragent pas parce qu'ils doivent crier à Dieu dans des cas où d'autres parents semblent agir facilement et sans effort. L'important c'est de persévérer dans la prière et l'obéissance. Quand Dieu règne dans la famille, non seulement les parents élèvent leurs enfants en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur, mais ils reçoivent de Dieu par le moyen de leurs enfants, quelques-unes des plus précieuses leçons de la vie. Nous allons même jusqu'à dire que le fait que les parents trouvent tant de difficultés dans l'éducation de leurs enfants prouve sûrement que leur propre caractère demande une discipline. L'accomplissement fidèle de leurs devoirs envers leurs enfants produira pour eux-mêmes des fruits éternels. La négligence dans nos devoirs de famille explique bien des cas d'insuccès et d'incompétence dans le service de Dieu. L'apôtre Paul nous a enseigné à considérer un intérieur bien dirigé comme une préparation à un service fructueux dans l'Eglise. Les difficultés que nous n'aurons pas vaincues dans notre vie de famille, nous suivront et nous paralyseront dans toutes nos entreprises. Ne considérez donc jamais comme inutiles le travail, la peine, la réflexion, la prière, l'étude, le calcul ingénieux, le sacrifice de soi-même que réclame l'éducation fidèle de vos enfants, car il n'y a pas de service pour Dieu plus béni que celui-là. |
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