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(2000)
La
magie audiovisuelle
La télévision nous apporte continuellement des informations
du monde entier, des images instructives, humoristiques, stupides...
de la musique, des idées (bonnes ou mauvaises!). En bref,
la TV se charge de nous remplir la tête sans que l’on
doive fournir de grands efforts. Notre médecin de famille
et bien d’autres considèrent la télévision
comme étant une forme de stress, de stimulation souvent excessive
et néfaste pour nos enfants. Je n’ai pas tout de suite
été d’accord avec cette idée. Pour ma
part, j’apprécie beaucoup mon petit écran et
ce, depuis ma tendre enfance. Je me rappelle encore certaines émissions
autorisées par mes parents avant l’heure du coucher:
Nounours avec son marchand de sable, Caliméro, Babar, Oui-Oui...
De bons souvenirs que l’on retrouve en vidéo actuellement.
Ravie, je décide de partager cela avec mes propres enfants.
Je me suis pourtant surprise à les trouver soporifiques,
lents, très lents, bref je me suis ennuyée! J’ai
mis cela dans un premier temps sur le compte de mon âge (les
temps changent, on vieillit!) d’autant plus que mes enfants
avaient l’air d’apprécier ce programme!
Puis, par la suite, je me suis empressée de remettre un Walt
Disney, Tarzan (sorti en Suisse en 1999). Et là, je me suis
rendue compte combien les choses avaient changé. Les images
sont ultra rapides, la musique est moderne, bourrée de messages,
les dialogues sont à double et parfois à triple sens
pour que les tout-petits, jeunes, adolescents et adultes y trouvent
leur compte. C’est une foule de données qu’à
chaque seconde notre cerveau assimile consciemment ou non. Je pense
que malgré nous nous formons nos enfants comme des ordinateurs.
Nous les voulons les plus rapides possible, performants: vitesse
d’exécution, assimilation, réflexe, auto-analyse,
autonomie...
Ce n’est pas un mal, car nous n’avons pas d’autre
choix, si l’on veut qu’ils suivent le cours des choses...
Pourtant, je trouve triste de ne plus véritablement leur
donner l’occasion de se détendre pour se détendre,
sans constamment chercher à les stimuler! D’autant plus
qu’ils n’ont pas l’air de dédaigner un programme
plus léger, justement tel que Oui-Oui, Nounours, etc. Peut-être
que si nous essayions de leur offrir un peu plus de répit,
nous aurions, eux et nous, moins de problèmes nerveux!
En conclusion: c’est grâce à ce retour vers le
passé que je me suis rendue compte que j’étais
moi-même imprégnée par la nouvelle génération
de programmes TV et que, finalement, je donnais entièrement
raison à notre médecin de famille, ce qui, soyons
franches, ne m’empêchera pas d’aller avec ma famille
voir le prochain Disney!
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