ARCHIVES (2000)

Les lecteurs ont la parole
« Tu aurais dû te proposer »

Voilà la petite phrase qui me tinte à l’oreille quand je reçois les Entretiens. Proposer quoi? Mais de remplir la place vacante au comité de rédaction. Ça fait deux fois qu’on t'en parle et toi tu ne bronches pas. Si ça ne te faisait pas envie, la chose serait réglée, mais voilà, ça te fait envie et, en plus, tu rendrais service à ce petit journal que tu apprécies.
Bon, trêve de tergiversations et revoyons la question sérieusement. Cela signifie quoi exactement entrer dans ce comité? Une réunion par mois, sauf erreur, et quelques textes à écrire. Ce n’est pas trop lourd et répond aux voeux du comité. Et puis, avouons-le, mon besoin de reconnaissance sociale serait peut-être un peu calmé avec mon nom là (et pas seulement le prénom) après « rédaction ».
Bien, étape suivante. Ma journée: lever à 6 heures, coucher à 23 heures environ. De 6 heures à 20 heures 30: au service (volontaire, je précise) des enfants, avec une pause d’une heure pendant la sieste du petit (Dieu merci, il fait encore la sieste).
Qu’en est-il des soirées? Lundi: tango en couple. Mardi: rien, c’est-à-dire que je profite, après 20 heures 30, de lire un peu, de discuter avec mon mari (souvent d’éducation, mais pas forcément). Mercredi: le choeur. Jeudi: c’est lui qui rentre tard. Vendredi: c’est moi qui ai la gymnastique. Samedi, dimanche: nous recevons (rarement) ou ne faisons rien de spécial. C’est un besoin aussi de ne rien faire, du moins de ne rien agender.
Je constate, une fois de plus, que mes journées sont chronométrées et que le soir, je n’ai plus envie de faire grand-chose et surtout pas de sortir. Je me force pourtant: pour notre couple le lundi, pour moi le mercredi et le vendredi soir, histoire de renflouer un peu les énergies et de ne pas s’épuiser à la tâche. J’ai choisi d’être à la maison, mais le piège est grand de s’oublier complètement, car la tâche est infinie... alors, va pour le comité de rédaction?
Non, hélas, pour le comité (qui s’en remettra) et pour mon besoin de reconnaissance sociale. Je sens que même une réunion par mois serait de trop. Question de priorité.
En espérant que vous comprendrez mes raisons et que vous continuerez d’apprécier mes textes « sauvages ».

Véronique

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