ARCHIVES (2000)

Les lecteurs ont la parole
Les enfants dits « surdoués »


Quel sujet tabou que celui des enfants dits « surdoués »! Quel père ou quelle mère confronté à l’éducation d’un tel enfant n’a essuyé des remarques telles que « Mais, laissez-le évoluer à son rythme! » ou « N’essayez pas d’en faire un génie! », etc.
Bien sûr, je ne parle pas là des parents qui « poussent » leur progéniture à des prouesses qui ne sont pas de son âge, mais bien de ceux qui doivent jour après jour répondre à une demande incessante de stimulation intellectuelle de la part de leur enfant.
Nombreux sont ceux qui ne croient pas en la notion de « surdoué »... et pourtant! Que faire lorsqu’un enfant, qui commence à peine à parler (très tôt de surcroît) ne montre de l’intérêt que pour les lettres, les chiffres et les ordinateurs? Faut-il ignorer ses besoins? Faut-il lui dire de se préoccuper des choses « de son âge »?... Et lorsqu’après avoir regardé un reportage sur l’Univers, il connaît par coeur le système solaire (l’ordre des planètes, les durées d’orbite de chacune d’entre elles, etc.)... et ce à moins de 4 ans... Faut-il continuer à l’ignorer?
Je pense que NON! Refouler ses aspirations, nier son besoin de stimulation intellectuelle ne peuvent être que néfastes pour son développement. Mais alors... que faire? Simplement, rester naturel, répondre à ses besoins dans un premier temps et suivre de près sa scolarité par la suite.
Faire passer un test Q.I. à l’enfant peut être très bénéfique... pour certains parents. Pourquoi? Bien entendu, le but n’est pas de brandir le résultat obtenu comme un trophée, mais simplement de recevoir confirmation et reconnaissance du « cas ». Il est parfois bien difficile et déstabilisant pour un parent d’être perpétuellement remis en question, d’un côté par son enfant qui veut aller toujours plus vite et plus loin et de l’autre, par un entourage incompréhensif et plein de préjugés.
Suivant son âge, l’enfant n’a pas besoin d’être informé de la situation. Ce qu’il désire c’est d’être autorisé à aller à son rythme, en suivant ses aspirations. Le reste lui importe peu!
Le fait d’être « surdoué » ne doit pas être un enjeu, ni être considéré comme une preuve de supériorité. Etre ainsi n’a jamais assuré un avenir emprunt de bonheur et de réussite. C’est seulement un fait avec lequel il faut vivre... et ce n’est pas toujours évident: la différence - quelle qu’elle soit - dérange... et le cas d’un enfant surdoué peut parfois même être vécu comme un handicap.
Seuls sont heureux et épanouis les enfants que l’on a su écouter... quel que soit leur Q.I. ! ! !

Charlyne

Adresses utiles:
- Association Vinci, Case postale 2090, 1110 Morges 2, tél. 021/803.48.88, Internet: www.gmg.ch/vinci
- Association suisse pour les enfants précoces,1040 Villars-le-Terroir, tél. 079/233.13.23. E-mail:asep.fda@bluewin.ch Existe aussi en France, en Belgique et au Canada.

Internet:
Vous trouverez d'autres renseignements sur les sites suivants:
- Association française pour les enfants précoces: www.afep.asso.fr
- Club international de personnes surdouées: www.mensa.ch (en français, anglais, allemand)
- Guide pratique de l'enfant surdoué: www.douance.org

Bibliographie:
- « Le livre de l'enfant doué» par Arielle Adda, éd. Solar.
- « Guide pratique de l'enfant surdoué » par J.-C. Terrassier et P. Gouillou, éd. ESF, 1998.

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