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(2000)
Grands-parents,
un cliché?
Le stéréotype des grands-parents idéaux voudrait
qu’ils soient à la retraite, dynamiques, jeunes d’esprit,
philosophes, tendres, patients, discrets mais très présents.
La réalité est pourtant tout autre! Ce statut de grands-parents
n’englobe pas forcément tous ces critères. Tout
comme les parents ou les enfants, nous sommes tous différents!
Tenez! Mes parents ont 51 ans et ils ont une vie professionnelle
encore très active. Il est donc parfaitement normal que le
week-end, ils soient fatigués et qu’ils ne se sentent
pas forcément d’attaque pour s’occuper de mes enfants!
En revanche, je sens très bien qu’ils sont prêts
à m’aider afin que je puisse me sentir plus légère.
Je dirai donc qu’ils sont plus proches de leurs enfants que
de leurs petits-enfants.
Je connais aussi des grands-parents qui sont possessifs et envahissants,
comme s’ils voulaient rattraper avec leurs petits-enfants ce
qu’ils n’ont pas pu ou voulu faire avec leurs enfants.
Ou encore ceux qui, parce que la culture le veut, estiment que Belle-Maman
(grand-maman) fait partie intégrante de l’éducation
de la famille. Ou encore des grands-parents qui pensent avoir rempli
leur devoir de parents et aspirent à la liberté. Il
y a aussi ceux qui trouvent que leurs engagements parentaux s’étendent
obligatoirement à une disponibilité totale pour leurs
petits-enfants, ce qui parfois entraîne quelques abus de la
part des parents, car ces grands-parents ne savent plus dire non.
Moi, je ne sais pas quelle grand-mère je serai plus tard.
Je ne sais pas non plus ce que mes enfants attendront de moi. Pour
l’instant, je me sens assez occupée dans mon rôle
de maman. Plus tard, j’aspirerai sans doute à une « pause »,
mais tout ce que j’espère, c’est qu’ils ne
seront pas trop loin de moi, ces petits bouts de choux!
Soyons nous-mêmes, apprenons à nos enfants à
aimer leurs grands-parents pour ce qu’ils sont, comme ils doivent
aussi nous aimer pour ce que nous sommes!
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