ARCHIVES (2001)

Décloisonnement à l’école

Actuellement les journaux évoquent souvent la problématique des classes hétérogènes (élèves de niveaux scolaires différents fréquentant une même classe) ou de l’intégration des élèves de nationalité étrangère. Le but de ces systèmes est d’éviter une séparation précoce des enfants selon leurs capacités et de favoriser les mélanges. N’y a-t-il pas d’autres moyens de décloisonner les classes? Dans l’école primaire de mes enfants, les enseignants ont saisi plusieurs fois l’occasion de mélanger les élèves et les âges et ceci avec beaucoup de succès.
La première expérience que nous avons vécue était la suivante: les parents qui le désiraient pouvaient s’inscrire un samedi matin et faire profiter les enfants de leurs talents: bricolage, pâtisserie, sport, contes ou musique. Les écoliers choisissaient l’activité qui leur plaisait et, pendant deux heures, découvraient d’autres élèves, des enseignants improvisés et des activités nouvelles.

Une répartition du même genre s’est faite pour confectionner les cadeaux de Noël. Chaque enseignant proposait un bricolage et, pendant le mois de décembre, un après-midi par semaine, les enfants changeaient de classe pour réaliser ce qui leur plaisait. A chaque fois les enfants pouvait effectuer un choix. Pour des raisons d’organisation, il leur fallait remplir un questionnaire avec leur trois activités préférées. En plus de l’apprentissage positif d’adaptation à d’autres camarades et à des enseignants différents, cela leur a permis de gérer espoir et frustration avec une activité qu’ils aimaient à la clé.
Une pièce de théâtre, jouée par des enfants de degrés différents (de 4 à 10 ans), fût une autre découverte très positive. Les rôles étaient répartis selon les capacités des enfants, mais sans qu’il y ait ni vedettariat ni compétition. Les possibilités de chacun étaient mises en valeur avec un résultat positif.

Toutes ces expériences sont restées parmi les bons souvenirs d’école primaire de mes enfants. Cela leur a permis à la fois de découvrir d’autres camarades et d'autres adultes, mais aussi de réaliser que beaucoup d’entre eux possédaient des dons cachés. Pour que de tels échanges puissent avoir lieu, il faut des enseignants prêts à s’impliquer dans une grosse organisation, car cela demande un grand travail de préparation, mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Laurence

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