ARCHIVES (2001)

Les doubles degrés

En lisant les articles de Charlyne et Julie sur les enfants surdoués ou simplement doués, j’ai repensé au parcours scolaire des miens et particulièrement à la période de l’école primaire. Mes trois filles ont eu le privilège de suivre leur école primaire dans des classes à double degré. Je dis le privilège, car je pense vraiment que ce mélange d’enfants plus âgés et plus jeunes dans une classe est un avantage pour la plupart des élèves. L’idéal serait que l’enfant passe alternativement du degré inférieur au supérieur et vice-versa durant ses six années, car s’il se retrouve chaque fois parmi les plus jeunes il risquerait d’en pâtir.

Pendant l’école enfantine et primaire, j’ai constaté que mes filles ont bénéficié de ce système de doubles degrés qui leur a permis, entre autre, de développer des capacités à écouter, à devenir plus autonomes, à travailler en équipe, à aider et à se faire aider. Les élèves sont en effet amenés à travailler en groupes et à devoir se prendre en charge, puisque l’enseignant doit de temps en temps ne s’occuper que d’un degré à la fois. Cela suppose une certaine discipline, car il ne faut pas que le groupe qui travaille seul dérange celui qui est en train d’assimiler de nouvelles notions. Un autre point à relever qui à mon avis est très positif est que les plus jeunes qui, par exemple, ont terminé leur travail plus rapidement ont le loisir d’écouter les explications qui concernent le degré supérieur. Inversement les plus âgés ont la possibilité de répéter des notions qu’ils auraient mal assimilées au degré précédent.
De plus, dans ce genre de classe, il m’a semblé que l’esprit d’entraide et de collaboration entre plus âgés et plus jeunes était stimulé et que les amitiés qui se nouaient entre deux générations d’élèves constituaient un enrichissement supplémentaire précieux.

L’école primaire en pleine rénovation désire respecter le rythme d’apprentissage de l’enfant et je pense que le système du double degré qui à l’époque n’était pas lié à une décision politique, mais plutôt à une nécessité démographique allait déjà un peu dans le sens de cet esprit nouveau qui souffle sur l’enseignement genevois.

Françoise

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