ARCHIVES (2001)

« L’enfer, c’est les autres... »

dit Jean-Paul Sartre, philosophe et écrivain français. Ce serait donc la relation entre les autres et moi, à priori empoisonnée, qui constituerait l’enfer, le pire que l’on puisse imaginer. Je ne prétends pas que Sartre a tort, mais comme toute médaille celle des relations entre êtres humains aussi a deux faces: l’une sombre, l’autre lumineuse. Lorsque j’écoute certaines personnes en instance de divorce ou d’autres en guerre avec des voisins ou encore des femmes souffrant de mobbing à leur place de travail, l’affirmation de Sartre a un poids écrasant. Beaucoup de situations paraissent sans issue, sans espoir d’une amélioration.

Et pourtant. Que les membres de l’espèce homo sapiens peuvent être source de bien-être les uns pour les autres! Des exemples, je pourrais en citer beaucoup: des personnes avec lesquelles j’ai vécu quelques journées, à l’occasion d’une formation, professionnelle ou artistique, un groupe de danse, une équipe de bénévoles d’une Ecole de Parents que j’ai côtoyée pendant plusieurs années, des voisins que je croise régulièrement. J’ai si souvent découvert des hommes et des femmes fascinants, des gens bienveillants qui m’ont témoigné leur sympathie et avec lesquels les échanges sont un réel plaisir.

Nous sommes tous à la recherche d’harmonie et de bonheur. Pourquoi, pour l’amour du ciel, n’est-ce pas toujours possible? Question sans réponse.

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© Entretiens sur
l'Education, 2000