ARCHIVES (2001)

Témoignage d’une maman

Lorsque mon deuxième enfant est né, j’avais déjà un aîné qui avait eu des problèmes visuels. Dans les premières semaines de vie, un contrôle approfondi à l’hôpital ophtalmique signifiait que le bébé que j’avais en face de moi avait un oeil trop petit dont la fonction visuelle était probablement nulle. Et l’autre oeil présentait probablement un décollement de la rétine.
Nous étions effondrés. Pourquoi nous? J’avais bien une maman avec myopie forte, mais y avait-il un lien? L’ophtalmologue, soucieux de ce séisme, proposa la venue dans la famille d’une enseignante spécialisée, afin, disait-il, de stimuler la vision fonctionnelle de Julien qui avait trois mois. Mais que pouvait-elle faire avec un enfant si petit?
D’abord, pour nous parents, offrir une écoute attentive. Nous avions besoin d’échanger, de poser des questions sur l’oeil, le cerveau, leurs fonctionnements, sur les autres enfants, leurs familles et leurs avenirs. Pour l'enfant, des activités ludiques spécifiques ont été proposées et tout cela chaque semaine.
Trois années se sont écoulées et le service éducatif itinérant s’arrête pour nous aujourd’hui, septembre 2000. Julien va bien, il est agile, part volontiers, est parfois téméraire. Sur le plan visuel, il n’entre plus dans les normes d’enfants présentant un handicap de ce type. Il s’intéresse à l’informatique et apprécie Adibou et ses aventures.
Nous sommes très heureux de ce chemin parcouru et surtout d’un dépistage si précoce qui nous permet de voir arriver l’échéance de l’entrée à l’école enfantine avec sérénité, bon pied et... presque bon oeil!

Une maman
A paru dans le bulletin ARPA No 48

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