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(2001)
Directives
ou autoritarisme ?
Un petit air de Dutronc me revient en mémoire: « Fais
pas ci, fais pas ça... mouche ton nez, tiens-toi droit!... ».
Si la suite des couplets méchappe, le contexte est
défini!
Propreté, respect des autres et politesses en tous genres
sont le terrain privilégié de multiples injonctions
présumées justifiées, déclamées
par des générations dadultes. Politique déducation
rigoriste ou nécessité absolue, nombre de parents
dhier et daujourdhui utilisent limpératif
à des fins de discipline ou de morale.
Par exemple, lheure du repas est particulièrement riche
en conseils éclairés: ne pas parler la bouche pleine,
ne pas mettre les coudes sur la table, ne pas jouer avec la nourriture,
terminer son assiette, attendre que la « maîtresse
de maison »(!) soit assise avant de commencer son repas,
attendre que tout le monde ait fini pour sortir de table... Si selon
les types déducations, les obligations et les interdits
diminuent ou, au contraire, se multiplient, la base de notre attitude
autour de la table est définie par une série de règles
strictes.
Parallèlement, lenfant, souvent petit, fait également
lobjet de toutes sortes de déclarations, découlant
de la manière dont il exécute ou non les ordres précédemment
exposés. Il est gentil, poli, sage, obéissant... Il
est terrible, agressif, timide, capricieux... la liste peut être
complétée par nombre dentre nous!
Education ou reflets de nos désirs? Lenfant est-il
notre modèle, sommes-nous le sien, correspond-il à
nos attentes les plus intimes, deviendra-t-il celui que lon
projette? La réussite sociale de notre descendance, fantasme
ultime de chaque parent, est-elle la base de notre pédagogie?
Spontanéité, simplicité ou même naïveté
sont pourtant les berceaux de lenfance. Nos directives doivent
savoir rester à leur image, futurs piliers de leur confiance
en la vie.
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