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(2001)
Querelles
d’enfants
Les enfants ont besoin de se mesurer les uns aux autres. Ils ont
parfois des jalousies entre eux qui les amènent à
envier ce que les copains possèdent. Pour obtenir ce qu’ils
désirent ils développent des stratégies diverses
dont celle du rapport de force (par exemple pour s’emparer
d’une cassette, d’un livre). Certains camarades cèdent,
d’autres s’opposent. C’est là que les disputes
commencent et peuvent se terminer par une bagarre.
Un jour vous trouverez votre chérubin en pleurs, malheureux.
Vous n’obtiendrez qu’un bout de l’histoire montrant
qu’il a été mis à mal par un camarade.
Si vous en avez la possibilité il est intéressant
de prendre le temps d’écouter sa version complète
ainsi que celle de celui avec qui les choses se sont passées.
Sans prendre parti, les explications peuvent déjà
calmer le jeu. Donner tort ou raison est finalement secondaire car
c’est ce que vit l’enfant qui est important.
Il doit défendre son opinion, la confronter à une
autre, différente de la sienne. Il est peut-être bousculé
au sens propre et figuré. Il va pouvoir en déduire
que dans la vie tout n’est pas aussi simple qu’il l’imaginait.
Il aura peut-être un sentiment d’injustice et, du coup,
il devra tenter de restaurer son image vis-à-vis de lui-même
et vis-à-vis des autres. S’il se sent soutenu par son
parent il pourra se demander en quoi il a été à
l’origine de la discorde ou de la dispute et quelle a été
sa part dans le déclenchement des hostilités. S’il
n’a rien fait de répréhensible, il constatera
que dans la société il y a des copains avec qui tout
se passe bien et d’autres avec qui cela n’est pas le cas.
Il pourra commencer à se protéger et éviter
de se retrouver confronté à des expériences
qu’il n’aime pas et qui peuvent le faire souffrir.
Nous, les parents, nous l’aiderons, en lui offrant un espace
de discussion, à ne pas s’enfermer dans une pensée
unique qui serait: soit je fais tout mal et je suis coupable, soit
j’ai toujours raison et les autres plient devant moi. Au contraire
nous aurons favorisé le dialogue entre pairs et aurons peut-être
contribué à l’aider à mieux se connaître
et à reconnaître que l’autre est différent
de lui.
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