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Comment
ça s’écrit?
Pendant mes études, j’ai eu beaucoup de peine avec l’orthographe,
et ce n’était pas faute de lire des livres. A force
d’exercices, de correction et de réflexion j’ai
fait des progrès. A l’époque on écrivait
avec une machine à écrire et toute erreur signifiait
qu’il fallait retaper la page entière!
Avec l’arrivée de l’ordinateur et de son correcteur
d’orthographe c’est devenu beaucoup plus facile, même
si la machine ne remplace pas entièrement l’être
humain.
Tout se modifie avec les e-mails (on écrit de la manière
dont on parle, on ne relit même pas son texte), là
les fautes sont courantes, acceptées aussi bien pour le courrier
privé que professionnel.
Avez-vous déjà écrit un SMS (ces petits messages
qu’on s’envoie par millions via les téléphones
portables)? Cela me fait penser au morse: 2 coups sur le « 3 »
pour écrire un « e », 4 coups sur le
« 7 » pour un « s ».
En plus, nous n’avons que 160 signes (espaces compris) à
disposition, c’est dire si nous sommes tentés d’abréger
les mots (par exemple: « cassette » utilise
8 cases, alors que « K7 » seulement 2) et
d’aller à l’essentiel. Voici un message reçu
de ma fille: « c bon japl dmin » pour me dire:
« c’est bon, j’appelle demain ».
Sans accepter un tel langage phonétique, je me suis surprise
à me demander si l’orthographe ne devrait pas évoluer,
l’expression écrite se simplifier.
Une enseignante m’affirme que dans certains collèges,
les profs ferment les yeux sur les fautes, jusque dans les dissertations
de maturité. D’un autre côté, pour entrer
à l’Ecole de Gendarmerie, il faut passer un examen (parmi
d’autres) sous forme de dictée avec une limite stricte
des erreurs, sinon le candidat est éliminé.
Je vous pose la question: quel est l’avenir de l’orthographe?
A
lire à ce sujet:
« La grammaire est une chanson douce » écrit
par Erik Orsenna, éd. Stock, 2001.
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