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Départ...
Je suis confrontée au départ de mon enfant et je le
vis plutôt mal.
Pourtant tout se passe bien, il est très motivé et
prépare son voyage avec beaucoup de soin et de ténacité.
Bien sûr il y a eu des couacs et jai réagi de
façon disproportionnée, ayant peur et voulant me substituer
à lui. Il ma vite remise à ma place et dautres
lont fait aussi. Toutes mes réactions à fleur
de peau parlent de ma difficulté devant ce départ.
Je pense que cest trop tôt, quil est trop jeune.
Va-t-il savoir se débrouiller? Je ne peux pas mempêcher
dy penser et cela retarde le moment où je mendors
le soir.
Pourquoi? Parce que le départ est imminent, cest cette
semaine!
Je me demande si je lui ai bien tout dit, fait toutes mes recommandations.
Il se trouve que ce nest pas le cas car je ne le vois plus,
il est toujours en quête de son matériel, du billet
de train, du vélo, etc.
Donc nous nous croisons et bientôt nous ne nous reverrons
plus durant trois mois. Cela me paraît un siècle et
je sens le vide qui va sinstaller. Il ne sera plus là
à midi ni le soir. La maison va être bien calme, trop
calme. Jai beau me raisonner, je ny arrive pas. Le « mail »
va nous relier, si possible toutes les semaines. Plus le temps passera
plus il aura des compétences et saura se débrouiller
vraiment seul.
Mes amis me rassurent, mexpliquent queux aussi ils sont
partis à 16 ans et que cela a été enrichissant
et réussi. Assise au salon, jy pense souvent, je le
vois partir, bien dans sa peau, content de la découverte.
Si je reste un moment dans cet état desprit cest
bon pour moi et joublie mes angoisses, je me réjouis
pour lui et, tout au fond de moi, je sais quil reviendra grandi
et riche dune expérience quil naurait jamais
pu faire en restant ici.
Alors cest de confiance dont jai le plus besoin et cela
ma fait du bien den avoir parlé.
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