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Chaleurs dans les écoles

Quand l’été bat son plein, un copain me dit à chaque fois avec plus ou moins d'ironie: « Certains jours, je n’ose plus sortir. Avec toutes ces tentations, je deviens fou! ». Il pense aux jeunes femmes mais également aux pré-ados ou ados qui s’habillent au plus juste et au plus près. Je regarde dans la rue et je me dis qu’il n’a pas tort.
Que de beaux postérieurs se promènent à l’air libre! Leurs formes se devinent parfaitement grâce au tissu élastique qui se moule et se meut au rythme des pas et qui ne laisse deviner qu’un seul relief, celui du string. Les ventres sont plats, nus et bronzés. De là jusqu’aux épaules, il ne reste alors qu’à peine un peu de tissu à franchir...
Bref, je caricature... mais je comprends que des personnes en ont la tête qui chauffe. Ce que je comprends moins, c’est que d’autres, souvent celles qui sont concernées, n’ont pas envie de le savoir.
Qu’on ne se méprenne pas, être sexy, c’est sympa. Par contre, la différence entre les femmes et les adolescentes, c’est que les premières ont appris à gérer leur provocation, leur envie d’attirer.
A quoi pensent les filles de 13-16 ans, parfois même de 10, qui se promènent habillées en Britney Spears? Se rendent-elles compte que provoquer a forcément des implications sur l’autre?
Les parents hésitent à intervenir puisque la plupart des filles font de même. Tout interdire n’est pas une solution, mais l’enfant devrait être amené à une réflexion autour des habits, autour du regard et du respect des autres. Acheter n’est pas seulement un acte de consommation mais également une manière de communiquer, de faire des choix. L’enfant devrait sentir qu’il y des étapes à franchir à chaque âge, afin d’avancer pas à pas.
Le directeur de l’école de ma fille a évoqué la mode vestimentaire des pré-ados lors de la réunion annuelle des parents. Il a averti avec un certain courage qu’il renverrait les filles trop peu habillées: « Ici, c’est une école, pas une plage ».
Je pense que laisser partir le matin sa fille habillée de manière provocante, c’est être indifférent à ce qui peut lui arriver... Une absence de réaction la laissera sans repères. Elle pourra croire que sa dignité a peu d’importance, si peu que personne ne souhaite même s’en occuper.

Julie

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