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(1993)
Lectures
proposées par le comité de rédaction
Mange
ta soupe et... tais-toi ! Une autre approche des conflits parents-enfants,
Michel Ghazal, Edition du Seuil, 1992.
En tant que père, comme tout un chacun, l’auteur est
confronté tous les jours à des discussions sans fin
à propos de la nourriture, de la télévision,
du téléphone, etc. Par ailleurs, en tant qu’expert
de la négociation, il enseigne tous les jours des méthodes
pour régler les conflits dans différents domaines.
Et au risque de surprendre, voire de choquer certains, il a jeté
un pont entre ces deux «métiers».
Il part du principe qu’éduquer ce n’est pas dresser
et qu’écouter et imaginer ensemble, sans céder,
c’est préserver l’avenir en même temps que
le présent. C’est à partir de nombreux exemples
vécus qu’il se propose de montrer aux parents comment
négocier avec leurs enfants les inévitables conflits
quotidiens grâce à des méthodes éprouvées
ailleurs. Méthodes qui, avant tout, reposent sur la reconnaissance
et le respect de l’enfant...
Comme un roman, Daniel Pennac, nrf, Edition Gallimard,
1992.
Il s’agit d’un essai sur le livre et la lecture, qui n’apprend
peut-être rien de révolutionnaire, mais qui est bien
écrit et très agréable à lire, en le
dégustant par petits bouts ou en l’avalant à
grandes lampées.
(extrait)
"Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion
qu’il partage avec quelques autres : le verbe «aimer»...
le verbe «rêver»...
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : «Aime-moi!»
«Rêve!» «Lis!» «Mais lis donc,
bon sang, je t’ordonne de lire!»
- Monte dans ta chambre et lis!
Résultat?
Néant.
Il s’est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à
coup, lui a paru immensément ouverte sur quelque chose d’enviable.
C’est par là qu’il s’est envolé. Pour
échapper au livre. Mais c’est un sommeil vigilant: le
livre reste ouvert devant lui. Pour peu que nous ouvrions la porte
de sa chambre nous le trouverons assis à son bureau, sagement
occupé à lire. Même si nous sommes montés
à pas de loup, de la surface de son sommeil il nous aura
entendu venir.
- Alors, ça te plaît?
Il ne nous répondra pas non, ce serait un crime de lèse-majesté.
Le livre est sacré, comment peut-on ne pas aimer lire? Non,
il nous dira que les descriptions sont trop longues.
Rassuré, nous rejoindrons notre poste de télévision."
On
attend les enfants, Madeleine Chapuis, Editions Fayard, Roman.
A Saintes, dans la vieille maison de famille, Margot, une femme
de cinquante ans, divorcée, et M. Pomerel, son père,
veuf et très âgé, attendent les enfants.
Les enfants, ce sont Caroline, la fille unique de Margot, son mari
Thierry et leurs trois petites filles. Ils ont loué sur la
côte pour le mois d’août et promis de faire étape
à Saintes !
La maison ronronne de bonheur : on attend les enfants !
Hélas, quelques heures avant leur arrivée, Caroline
téléphone : ils ne viendront pas.
Immense déception.
Commence alors, pour Margot, une sorte de cheminement intérieur.
A son âge - le milieu de la vie - à quoi sert-elle
? En quoi les enfants, occupés d’eux-mêmes et
de leurs propres enfants, ont-ils besoin de sa présence?
Histoire
de mon fils, Nadine Gordimer, Prix Nobel de littérature
1991.
Ce livre est l’histoire d’une passion entre un homme (un
métis) et deux femmes (la sienne et une blanche), et d’un
amour entre un père et son fils où s’entrecroisent
les conflits personnels et l’engagement public en plein apartheid
en Afrique du Sud.
A lire absolument.
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