ARCHIVES (1993)

Les peluches résistent

Entrer dans la chambre de mes filles relève parfois d’une vraie course aux obstacles! Vêtements, cahiers et livres d’école, papiers chiffonnés, magazines jonchent la moquette. De temps en temps, on range, au moins pour pouvoir passer un aspirateur. Alors sur le lit s’alignent les peluches de leur «petite enfance», celles qui leur rappellent des moments heureux, d’autres douloureux, des lieux, des voyages et surtout celles qui évoquent des personnes, des amitiés, des amours!
Il y en a de toutes les couleurs, de toutes les tailles. Des animaux domestiques tout doux, d’autres sauvages, mais à croquer, ceux sortis tout droit de l’imaginaire, ceux fabriqués à l’école ou par une tante experte. Elles en reçoivent encore de copines ou de copains. Ce n’est bien sûr pas le teddy-bear des petits, mais une grosse souris blanche très douce ou un petit hérisson adorable à accrocher au sac d’école ou à la ceinture.
Manière de dire «je t’aime bien, je pense à toi. Et toi, pense à moi, quand tu t’endors avec ta peluche dans les bras.» Que sais-je? Une mode...? En tout cas, les années passent, les filles grandissent, les chambres se transforment, mais les peluches résistent!

N.B. On me raconte même qu’on en trouve aussi sur le lit de certains papas et mamans!

Françoise Grondahl

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