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(1993)
Nos
lecteurs ont la parole
Je
me permets de vous écrire tout d'abord pour vous dire que
je lis et apprécie votre journal depuis beaucoup d'années.
Il est bourré de bonnes idées et de réflexions
avec l'immense qualité pour une mère de famille: celle
d'être vite lu!
Puis pour vous conter une anecdote, ou plutôt une réflexion
de l'un de mes enfants (cf "Du jouet et de ses secrets",
octobre 1993).
A propos des jouets guerriers
Ayant reçu un peu d’argent des grands-parents pour son
anniversaire, mon fils voulait encore une fois l’utiliser pour
acheter un fusil. Je lui dis: "Tu sais, ça m’ennuie
que tu achètes toujours des armes, c’est si triste la
guerre."
Je n’oublierai jamais son regard ahuri et sa réponse:
" Mais maman, bien sûr c’est triste la guerre quand
on tue, mais moi c’est pour jouer!"
Il avait vraiment l’air de dire: "mais tu n’as pas
encore compris la différence?"
A propos des jeux de poupée
D’autre part, mes enfants étant au nombre de 5 avec
une alternance garçon/fille jusqu’au dernier, mes trois
fils ont beaucoup joué avec leurs soeurs, plus proche d’âge
que leurs frères. Donc ils ont beaucoup joué à
la poupée et les filles aux voitures et autres jouets de
garçons.
Ayant vu leur père s’occuper d’eux et des plus
petits, ça ne les a pas gêné, ils jouaient au
papa, c’est tout. Ça dépend du modèle
d’homme que le père donne.
Françoise Epiney
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