ARCHIVES (1994)

Noël, un problème?

Pour moi, au coeur de l’hiver, Noël est une fête de lumière, d’amour, d’ouverture et de tolérance. Le christianisme occidental en a fait le point de départ de sa foi, c’est donc un point central qui devrait illuminer le reste de l’année. Que l’on soit croyant ou non, l’espoir de Noël est au plus profond de chacun, et c’est peut-être cette attente excessive qui rend parfois sa réalisation difficile.
Je souhaiterais que les problèmes relationnels, la bousculade perpétuelle de la vie quotidienne trouvent un entracte. J’aimerais que ce soir-là je me sente plus vraie, plus ouverte envers autrui, plus acceptante et courageuse.
Noël a été revêtu de cadeaux, de bonne chère, pourquoi pas? Si l’élément festif s’appuie sur ce qui nous est essentiel, je crois que Noël peut réchauffer le coeur de chacun, mais si la consommation envahit tout, il vaudrait mieux trouver des compromis: à titre d’exemples - mais il y a bien d’autres choix possibles - fêter la St-Nicolas, le dernier dimanche avant Noël, alterner les réunions (une année chez l’un, une année chez l’autre) et garder le 24 pour cette recherche de ce qui nous fait vivre... Peut-on imaginer un soir où chacun se retrouve et se livre - quel cadeau - l’un à l’autre ce qui lui est le plus précieux dans la vie? C’est peut-être périlleux, et sommes-nous assez libres envers nous-mêmes, envers nos proches, envers les traditions?
Et si on essayait une fois...

Monique

N.B. Je m'aperçois que cet article ne prend pas en compte les solitaires, mais... nous pourrions entrouvrir notre porte.

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