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(1995)
Le
stress des mamans
Cest
mercredi après-midi. Je ne travaille pas afin de moccuper
de mes deux garçons. Je dois penser au football, au tennis
et aux devoirs et je me demande comment faire pour arriver à
la fin de la journée sans avoir limpression déclater.
Le téléphone sonne. Cest mon amie Catherine
qui me propose de faire une heure de badminton avec elle. Que lui
répondre.... jaimerais bien y aller, mais est-ce bien
raisonnable? Finalement jaccepte entre 16 et 17 heures.
La course commence, je mène Adrien au football. En arrivant,
lentraîneur me demande si je peux conduire les enfants
au match à lautre bout de la ville. Je dis oui, tout
en pensant à Raphaël qui mattend à la maison
pour que je le mène au tennis. Je lappelle pour le
prévenir que jaurai du retard. Durant le trajet, les
enfants parlent avec animation de leur entraîneur et cela
mamuse beaucoup.
De retour chez moi, Raphaël mattend sur le pas de la
porte mécontent: «Dépêche-toi, je vais
arriver en retard! ». Heureusement, nous arrivons au
tennis en même temps que son copain. Je les quitte en rappelant
à mon fils quil doit rentrer en bus (il a 11 ans) tout
en massurant quil a bien son abonnement et les clés
de lappartement. Jajoute que je serai absente jusquà
17 h. 15.
Puis je cours chercher Catherine pour le badminton... Une heure
pendant laquelle nous pouvons nous défouler. Je vis ce moment
à la fois comme très long, car je souffle et messouffle,
mais aussi comme très court, car une heure est si vite passée.
A 17 h. 15, de retour à la maison, je retrouve Raphaël
affamé qui na pas eu lidée de goûter
et qui mattend pour faire un devoir pour lequel il a besoin
de mon aide. A 18 h. je pars récupérer Adrien au terrain
de foot et traverse la ville encombrée pour retrouver le
groupe denfants tout joyeux davoir gagné le match.
Nous sommes à la maison à 19 heures. Il est temps
de préparer le souper, ensuite de regarder les nouvelles,
pas trop longtemps (jaurai tendance à massoupir
devant le poste).
Arrive le moment du coucher et de la traditionnelle histoire: ce
soir cest Lucky Luke. Puis les garçons vont se laver
les dents et hop au lit sans oublier les bisous et de se dire bonne
nuit.
- Laisse la porte ouverte et une lumière dans le corridor,
dit Raphaël.
- Non je veux le noir, rétorque Adrien.
Tous les soirs cest la même rengaine. Depuis le temps
que jessaie de les faire négocier à ce sujet,
mais cela na pas lair de sarranger.
Maintenant pour moi, cest le délicieux moment de la
décompression après le stress de cet après-midi.
Un livre ou de la musique cest tout ce que je désire.
Claudine
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