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(1995)
Maman, on peut se baigner?
Dès
quil fait chaud, cette phrase revient sans cesse dans la bouche
de mes enfants. Tout petits je les emmenais à la piscine
municipale. Pour eux cétait agréable: il se
mouillaient, jouaient, retrouvaient des copains. Mais pour moi le
plaisir était nettement moins grand: il fallait dabord
trouver une place de parking, ensuite les surveiller du bord du
bassin et revenir dans une voiture surchauffée.
Ils avaient 5 ans quand nous avons posé dans notre jardin
une piscine qui, sans rivaliser avec un bassin olympique, permet
de se tremper. Jai eu alors beaucoup plus de plaisir à
les surveiller. Bientôt, grâce aux leçons de
natation dont ils ont bénéficié à lécole,
cest devenu plus une «écoute» quune
surveillance.
La différence, ce fut larrivée des copains du
quartier à lheure où lon peut se baigner.
Ils demandaient sils pouvaient venir jouer et rapidement tous
se retrouvaient dans la piscine. A la sortie du bain, le rituel
voulait que je leur prête des linges et distribue un copieux
goûter.
Peu à peu cela devenait pesant pour moi et jappréhendais
les beaux jours. Jai alors proposé aux enfants qui
arrivaient daller dabord chez eux chercher leur linge
et quelque chose pour le goûter, ce qui a sensibilisé
les mamans... qui ont pensé à inviter mes enfants
un jour de pluie par exemple.
Quand on a le choix, je me demande ce qui est préférable:
piscine publique ou privée? Et la réponse est claire:
une piscine chez soi, car elle permet de profiter du calme de son
jardin, de vaquer à ses occupations, davoir tout sous
la main, même sil faut prendre le temps dentretenir
le bassin.
Et quand les enfants reprennent le chemin de lécole
je maccorde une baignade quotidienne en solitaire!
Christiane Walker
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