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(1995)
Pas
de panique!
- Notre fils aîné a raté sa matu.
Son frère n’a pas les moyennes qui lui permettent de
passer dans la section de son choix. Leur petite soeur est mignonne
et se donne beaucoup de peine, mais elle est complètement
nulle en orthographe. Et vous trouvez qu’il n’y a pas
lieu de se faire du souci?
- Que vous soyez déçus, c’est normal. Un peu
attristé, aussi. Et même ébranlés, éventuellement.
Mais n’allez pas jusqu’à douter de vos enfants
et de vous-même.
Les résultats scolaires ont une signification, c’est
sûr. Il convient d’en prendre connaissance et d’essayer
d’en tirer des déductions utiles. Mais de là
à les considérer comme des verdicts définitifs,
il y a un pas qu’il ne faut pas franchir. Combien d’enfants
ont fait une carrière scolaire médiocre et n’ont
donné leur vraie mesure qu’à partir de 25 ans?
A l’opposé, ne connaissez-vous pas de ces adultes ternes
et résignés qui avaient commencé leur vie en
éblouissant leurs parents et leurs maîtres par des
résultats jamais en dessous du maximum?
Tant de facteurs différents peuvent jouer leur rôle!
Et le rythme de développement varie tellement d’un individu
à l’autre! Comme dans mon jardin: les perce-neige fleurissent
déjà en février, alors que les dahlias ne s’épanouissent
vraiment qu’à la fin de l’été. Et
ce n’est pas nous qui décidons.
Mais ce que nous pouvons décider, si nous voulons vraiment
faire quelque chose d’utile, c’est de parier pour l’espoir.
Marguerite Loutan
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