ARCHIVES (1996)

Dormir ou ne pas dormir avec son enfant?

Cette question se pose dans nos pays alors que dans la plupart des autres cultures elle ne se pose pas, car la mère dort avec son bébé tant que celui-ci est petit. Chez nous, il en va autrement.

En effet, je rencontre beaucoup de mères qui accueillent leur enfant tôt le matin, pour la deuxième partie de la nuit ou même pour la nuit entière. Autant de mères, autant de pratiques différentes. Dans le meilleur des cas, dormir avec l’enfant sera momentané, par exemple lorsque l’enfant est malade. Mais lorsque l’accueil de l’enfant pour la nuit devient une habitude, comment faire pour qu’il retourne dans son lit?
Pour certains couples il devient urgent de retrouver un moment d’intimité, de ne plus seulement être un couple parental mais bien aussi conjugal. Alors que faire lorsque l’enfant est bien installé dans leur lit?

Sans vous donner de réponse, car pour moi il n’y a pas une réponse mais plusieurs solutions, voici ce que je soumets à votre réflexion. Chaque parent devrait se poser la question: quel est le meilleur lieu pour le sommeil de mon enfant? Si c’est le lit conjugal, posez-vous la question suivante: quand vais-je mettre fin à cette pratique?

Une fois votre conviction acquise qu’il faut qu’il retourne dans son lit, je vous propose d’essayer plusieurs formules, celle qui réussira sera la bonne (mais pas forcément la même pour chacun de vous). Par exemple, optez pour la fermeté mais ne flanchez pas. Soyez convaincus que lorsque votre enfant saura dormir seul, l’équilibre de toute la famille en sera meilleur. Vous pourrez aussi lui promettre de jouer avec lui le lendemain à son jeu préféré et, s’il vous plaît, tenez vos promesses.

S’il vous est impossible d’envisager le retour de votre enfant dans son lit, répondez sincèrement à la question: qu’est-ce qui me motive à garder mon enfant avec moi pour la nuit? S’il s’agit de votre besoin, alors trouvez un interlocuteur pour en discuter et accordez à votre enfant son espace.
Comme vous le verrez dans l’article de Mme Rosine Debray, le coucher se prépare tout au long de la journée.

Pour ma part, j’ai eu trois enfants. Le premier a eu un sommeil très profond bien qu’il ait mis dix bonnes minutes de pleurs pour s’endormir le soir. Plus il y avait de bruit, mieux il dormait. Le deuxième, dès sa naissance, était un bébé sensible aux bruits. Nous emménagions dans un immeuble neuf avec beaucoup de bruit dû aux travaux extérieurs. Il n’a pas eu de sommeil régulier et il avait besoin d’être réassuré régulièrement. Le troisième était encore différent. Dès l’âge de 5-6 mois, il s’est réveillé la nuit. Lorsqu’à son tour il réveillait son frère par ses pleurs, je le mettais au salon dans un lit de toile. Soit il se rendormait seul, soit je devais le consoler et l’aider à se rendormir. C’est celui qui s’endort toujours difficilement, il a aujourd’hui neuf ans.

Claudine

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