ARCHIVES (1996)

Quel métier choisir?

A 14 ans, le plus important, c’est: les copains, les loisirs et le permis pour rouler à vélomoteur.
Aujourd’hui, mon fils fête ses 15 ans et il termine sa dernière année d’école obligatoire au Cycle d’orientation. Il lui faut choisir sa voie, décider, maintenant, de son avenir. Et il ne sait pas ce qu’il veut devenir! Il ne se sent pas prêt à affronter le monde du travail par un apprentissage par exemple. Alors il reste le choix entre les différentes écoles secondaires.
Sans vouloir l’influencer, j’essaie de lui indiquer les divers métiers qu’on peut pratiquer suivant la filière empruntée. Je lui suggère de réfléchir à l’occupation qu’il aimerait exécuter tous les jours pendant quelques années (puisqu’on nous dit que chaque individu changera 7 fois d’employeur et 3 fois de profession dans sa vie active). Ses questions tournent toujours autour du chômage et du salaire...
Inévitablement, je plonge dans mes souvenirs et me demande comment j’ai fait, à son âge, pour choisir une formation plutôt qu’une autre. Or, à la fin de l’école primaire, mes résultats scolaires m’ouvraient toutes les portes, mais ce sont mes parents qui ont décidé que seule l’Ecole ménagère convenait à une fille, que j’avais avant tout besoin d’apprendre à coudre, à cuisiner, à gérer un budget familial et éventuellement à parfaire mes connaissances générales.
Un séjour en Allemagne, dans un jardin d’enfants, m’a permis de trouver ma vocation: je voulais devenir maîtresse d’école enfantine. Heureusement, une classe de raccordement me permettait de m’orienter vers l’Ecole supérieure de commerce dont le diplôme était accepté pour entrer aux Etudes pédagogiques. C’est ainsi que j’ai appris le secrétariat, comme moyen et non pour lui-même. J’ai terminé mes études sans problème et j’ai pratiqué quelques années le métier d’institutrice que j’avais choisi.
Ayant arrêté de travailler pour m’occuper de mes enfants, je me suis tournée vers des activités associatives et, grâce à ma formation commerciale, j’ai exécuté avec plaisir les tâches administratives qu’on me confiait. Quand mes enfants furent plus grands, j’ai trouvé un emploi de secrétaire à temps partiel.
Je ne sais toujours pas ce que va décider mon fils, mais je suis sûre qu’il trouvera «sa» voie tôt ou tard.

Christiane Walker

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