ARCHIVES (1996)

C’est la fête des Mères!

Cette fameuse fête, où beaucoup de mamans se demandent si elles auront un petit signe de vie de leurs enfants! Quand ils étaient petits, elles recevaient l’éternel coeur en papier ou en bois avec l’inscription: «Maman, je t’aime!» ou «Merci maman!», ou encore un poème. Cela dépendait du bon vouloir de la maîtresse et de son sens artistique. Elles le mettaient, comme un trésor, au fond du tiroir de la table de nuit, en essuyant une petite larme d’émotion. Cela faisait partie des souvenirs que, dans les moments de déprime, on retrouve...
Plus tard, si la famille cultive le sens de la tradition et si l’enfant suit l’exemple de son père, l’enfant achètera des fleurs. Je me souviens du pot d’hortensias qu’année après année, je ramenais sur le porte-bagages de mon vélo. Ma mère le replantait et aujourd’hui on peut en admirer une magnifique allée, qui refleurit chaque année.
Puis les enfants quittent le domicile des parents et le jour de la fête des Mères, les mamans sont souvent terriblement seules. Il y en a qui redoutent tellement ce jour-là, qu’elles invitent toute leur progéniture à manger. D’autres essaient de minimiser dans leur for intérieur: «C’est une tradition pour faire gagner les fleuristes. Cela ne veut rien dire... Je ne m’attache pas à ce genre de démonstration, dans ma famille on ne fête pas cet anniversaire... C’est tous les jours qu’on devrait fêter sa mère, etc.».
Mais malgré ces bonnes résolutions, elles attendent quand même ce jour-là un signe, une petite marque d’amour ou de reconnaissance...
J’en connais une qui cultive une petite plante depuis des années, comme un talisman. C’est sa fleur préférée. Elle était minuscule et elle l’a déjà rempotée deux fois. Cette plante lui dit à l’oreille un secret qu’elle est la seule à connaître, peut-être: «Maman, même si je suis très loin, très loin, tu sais combien je t’aime...».
De toutes façons, soyons heureuses avec ou sans signe tangible ce jour-là. Ne nous attachons pas trop à ce genre de tradition et trouvons un moyen d’être contente coûte que coûte...

Maude

P.S.: J’ai demandé à mon amie Marguerite (81 ans), qui a élevé quatre enfants et a un grand nombre de petits-enfants, quel était le secret de son épanouissement et si elle se sentait quelques fois seule le jour des Mères? Je vous livre son secret: «J’ai appris avec les années à ne jamais rien attendre des autres, ainsi je reçois toutes les marques d’affection comme un cadeau...». A méditer!

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