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(1996)
Vive
la fête des mères!
Il
y a deux ou trois semaines, en faisant le ménage, j’ai
bousculé un portrait de mon cadet. C’est ainsi que j’ai
réalisé que derrière la photo encadrée,
il y avait une lettre calligraphiée datant d’il y a
quatre ans. Intercalés entre les lignes, plein de coeurs
sont dessinés. Puis je découvre encore un long message
sous forme de poème, ainsi qu’un coeur tressé
affiché au-dessus de mon lit.
Suis-je donc si attachée aux mots tendres que mes enfants
m’écrivent à l’occasion de la fête
des mères? Je crois bien que oui. Pour moi, c’est un
moment particulier et qui me tient à coeur.
Avec un peu de nostalgie je vois arriver le moment où ces
messages vont s’arrêter car mes enfants deviennent trop
grands.
Mon aîné pensait toujours à son papa et demandait
à la maîtresse de faire deux cadeaux, un pour chacun
de ses parents. Son côté équitable ne pouvait
accepter que maman ait plus d’importance que papa (il faut
dire que son père s’était occupé de lui
autant que moi lorsqu’il était petit). J’aime relire
les poèmes de mon cadet, si bouillonnant par ailleurs, cela
me permet de tempérer mes sentiments parfois mitigés
à son égard.
Claudine
Maman
Janvier pour dire salut à l’année
Février pour aller skier les mercredis
Mars, youpi! y’a les fleurs qui sortent
Avril, super! on pourra faire des farces
Mai, cool! on pourra dire bonne fête maman
Juin, génial! il va faire chaud
Juillet, yo! il y a les vacances
Août, yes! je vais recevoir des cadeaux
Septembre, woaw! les feuilles rougissent
Octobre pour ramasser les patates
Novembre pour que le froid recommence
Décembre pour recommencer l’année
Et douze mois de plus par an,
Maman,
Pour te dire que je t’aime.
Aurélien
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