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             ARCHIVES 
              (1996)  
             Article 
              du passé: 
              Les enfants rentrent à lécole... 
             Les 
              vacances sont finies, les enfants sont prisonniers! Cest aux 
              parents de veiller à ce que leur vie décolier 
              nobscurcisse pas leur vie denfant, vie épanouie, 
              sans contrainte et sans excessive surveillance. 
              Nous pensons aux très nombreux enfants que les parents emploient 
              au ménage, au jardin, aux travaux agricoles - cest 
              naturel... cependant, il ne faut pas exagérer, car là 
              encore, cest une vie contrainte, utile sans doute, mais qui 
              retire aux enfants le temps de vivre un peu pour eux-mêmes. 
              Nous nous souvenons de ce mot, combien mélancolique, entendu 
              prononcer par une fillette dune douzaine dannées: 
              «Je ne profite pas de ma jeunesse». Ses journées 
              étaient entièrement remplies par un emploi du temps 
              féroce: lycée, travail ménager, rigoureuses 
              leçons et études de piano, participation les dimanche 
              et jeudi, pour la partie enfantine, aux oeuvres sociales que dirigeaient 
              ses parents; jamais une ou deux heures, jamais un après-midi 
              pour disposer delle-même, faire ce quelle inventerait, 
              ce qui naurait pas été contrainte et discipline 
              extérieure. 
              Pour les petits qui font leur entrée à lécole, 
              dans cette école quon leur a montrée comme la 
              plus sûre preuve quils sont devenus grands, ou comme 
              une punition, quelle tension des nerfs, quelle fatigue pour leur 
              jeune corps: sortir tous les jours régulièrement, 
              rester longtemps assis, vivre en société, se trouver 
              heurtés par des grands étourdis, avoir des désespoirs 
              parfois inattendus, comme cette petite fille qui éclata en 
              sanglots parce quelle «ne se rappelait plus la figure 
              de maman». 
              La tendre attention des mères est bien nécessaire 
              pour corriger ce que lécole exige des enfants. 
             
              Daprès «LAmi du Foyer», auteur inconnu, 
               
              Article paru dans le No 9 de lannée 1934 
            
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