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(1996)
L’instit
Vous
arrive-t-il d’allumer votre poste de télévision
et de tomber sur une émission qui en vaut la peine? Pas trop
souvent, j’imagine. Tant de médiocrité, de bla-bla-bla,
de poudre aux yeux!
Il y a pourtant d’honorables exceptions. Si vous avez des enfants
et si vous vous posez quelquefois des questions sur le rôle
de l’école dans le monde actuel, je crois que vous ne
resteriez pas indifférent aux expériences présentées
dans la série télévisée «L’instit».
Elle met en scène un jeune enseignant séparé
de sa femme et de sa fille, une situation douloureuse. Après
avoir assumé pendant plusieurs années le rôle
de juge des mineurs, il a décidé de se mettre au service
de l’école primaire. Dans l’espoir d’intervenir
«avant qu’il ne soit trop tard».
Car il sait, de source sûre maintenant, que ce qui manque
le plus aux enfants étiquetés «mauvais élèves»,
ce n’est généralement pas l’intelligence.
Mais un minimum de compréhension. Un intérêt
désintéressé pour leurs particularités
souvent déroutantes. Une parole de confiance plutôt
que le doute ou la réprobation.
Je ne prétends pas que «L’instit» soit une
réussite parfaite. Vous pouvez penser que ces histoires qui
trouvent toujours une heureuse solution, c’est trop beau. Peut-être.
Mais elles ont le mérite de mettre l’accent sur des
valeurs qu’on perd facilement de vue: l’importance de
l’attention, de la disponibilité, de la bienveillance.
Marguerite Loutan
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