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(1997)
Prendre
du temps juste pour jouer
J’habite
Genève et mes deux enfants ont congé les mercredis
toute la journée. Dès leur rentrée scolaire,
j’ai décidé de ne rien organiser, de ne rien
prévoir pour la matinée du mercredi, et de me laisser
surprendre. J’ai en effet remarqué que c’est le
jour idéal pour jouer à l’ours polaire ou au
dinosaure. A propos, savez-vous comment naît celui-ci? Et
bien, il est dans un oeuf, la grande soeur dinosaure marche dessus
et le petit frère naît. Simple, non?
Pourtant les mercredis pourraient être bien chargés:
un vaste choix de cours est proposé aux enfants. Que choisir
entre l’apprentissage de la danse et l’évasion
au Pôle Nord? (si on arrive encore à choisir en notre
âme et conscience vu qu’à notre époque,
suivre trois cours par semaine semble être le minimum pour
permettre à l’enfant de se développer normalement)
Et si l’évasion au Pôle Nord était aussi
une forme d’apprentissage? Cela n’a pas l’air d'être
le cas à première vue, mais les enfants se développent
dans beaucoup de domaines en jouant: l’imagination, le sens
de la négociation, l’esprit d’initiative, la gestion
des conflits, la connaissance de soi, etc... Pour apprendre tout
cela, il faut du temps. Avoir ces heures devant soi le mercredi
matin pour jouer plaît à mes enfants et les stimule.
Pour les cours, ils auront toujours le temps plus tard, et pour
moi, qui ai justement congé ce jour-là, quel bonheur
de traîner sans obligation. Quoique du travail, il y en ait
plein: rangements, nettoyage, divers détails à régler...
Et si pour moi aussi je me fixais de ne rien faire d’autre,
le mercredi matin, que ce qui me fait réellement plaisir?
Ça c’est une autre histoire! J’ai encore beaucoup
à apprendre, mais je m’y efforce.
Julie
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