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(1997)
Un
troisième enfant...
Quand
on dit à certaines personnes que l’on attend son troisième
enfant, un petit sourire naît au coin de leurs lèvres.
Finies les exclamations joviales du temps de l’annonce de l’arrivée
de son premier enfant.
Peu importe!... Jamais je ne me suis sentie aussi épanouie.
Enfin je porte cet enfant que je désire de toutes mes forces.
Comment expliquer ce sentiment de bonheur si intense et unique lié
au troisième enfant?
Le premier, c’est la suite logique du mariage; on se réjouit
de sa venue, tout en étant très angoissés,
car nous allons vers l’inconnu. A sa naissance, que d’émotions
nouvelles et fantastiques!
Le deuxième enfant, c’est évident. Dans notre
société, l’enfant unique est rare. Dans le couple,
il nous paraît normal d’avoir ce second bébé.
Peu à peu cette envie grandit et voilà l’arrivée
du deuxième enfant. Quel bonheur! Alors qu’on se demandait
si on pourrait aimer cet enfant autant que le premier, on s’aperçoit
que notre coeur est bien plus grand qu’on croyait.
Et le troisième? Quand le troisième enfant arrive
dans une famille, on le désire tout simplement. C’est
un équilibre. Le père d’abord qui m’étonne
quand je lui dévoile mon intime envie de porter encore une
fois son enfant; il me répond que ce serait merveilleux d’avoir
une grande famille.
Enfin, je porte ce petit être au fond de moi. Je le sens grandir
tout en étant consciente que c’est probablement la dernière
fois que je vis ces émotions que toutes les femmes connaissent.
A l’accouchement, des larmes de nostalgie inondent mon visage.
Qu’y a-t-il de plus beau que de mettre un enfant au monde?
Je ne comprendrai jamais pourquoi certaines femmes ont un malin
plaisir à faire peur aux jeunes mères qui attendent
leur premier bébé.
Et voilà cet enfant qui arrive en chamboulant toutes les
habitudes familiales. L’aîné est très fier
de son petit frère, il se sent plus important; la deuxième
reste de longs moments à regarder avec amour ce bébé;
le papa, jamais je ne l’ai vu aussi épanoui, «papa-poule»
est devenu «super-papa-poule» et moi... je plane!
Aujourd’hui, Axel a un an.
Lauriane Vuadens
Communauté romande des Ecoles des parents
Groupe Média
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