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(1997)
Je
prends mon envol
Rassure-toi,
je prends mon envol
mais je ne te quitte pas,
je veux aller dehors
mais reste ancrée au même port.
La
vie c’est aussi là-bas
ici c’est un cocon
qui lui ressemble
à force de l’avoir sculpté;
c’est ça mon tendre amour,
partir, chercher autre chose
et revenir toujours.
Tu
m’as donné un tout
mais comment te dire que ce n’est pas tout?
Tout ce que je vais prendre là-bas,
je le ramènerai ici auprès de toi.
Repose-toi
un instant
nos sentiments sont toujours vivants,
c’est pour ça que je prends des gants
pour te dire que je veux aller dehors maintenant.
Combien
de fois hier
tu t’es fatigué pour me gâter?
Combien de fois au long de ces années
ai-je su te remercier?
A
mon tour de pointer mon nez,
je veux affronter le monde agité.
Autre chose à faire que des lits et le repassage,
autre chose qui nous unisse davantage.
Pousse-moi
un peu par tes «je t’aime»
au bord de ce précipice, pousse-moi,
je reviendrai car tu m’y auras poussée,
je reviendrai parce que tu m’y auras encouragée.
Je
veux aller au devant
De quoi? Je ne sais pas.
Je veux connaître l’autre côté
celui pour lequel tu me quittes toute la journée.
Je
veux entendre d’autres voix
rencontrer des gens que je ne connais pas
ramener mon écot chaque mois
et te retrouver le soir, contente et fière de moi.
Annie
C.
A paru dans «F-Information
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