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(1997)
Je
dialogue, tu dialogues, nous dialoguons...
Que
ce soit en écoutant Marguerite Loutan, des personnes bien
informées sur les sectes ou des médecins concernant
la drogue, un fil conducteur se retrouve à la base de la
solution dun problème: cest le dialogue. Chacun
à sa manière redit inlassablement: maintenez le dialogue,
cest ce quil y a de plus important!
Parmi nos amis qui divorcent, je retrouve trop souvent ce manque
de dialogue, qui rend chaque problème si difficile à
résoudre.
Forte de tous ces messages, je mefforce dapprendre à
mes enfants de dire ce qui ne va pas. Cela savère souvent
difficile, car chacun a de la peine à avouer un problème
ou a peur de se retrouver face à de lincompréhension.
Lautre soir je me suis déçue moi-même.
Voilà pourquoi: nous étions tous autour du repas du
soir et partagions une vraie discussion, un échange réel,
comme il y en a rarement. Nous parlons toujours beaucoup, mais très
souvent chacun de ce qui lintéresse lui-même
et non pas, comme ce soir-là, tous de la même chose...
et moi je voyais lheure qui avançait, il se faisait
tard et le lendemain était un jour décole. Je
profitais donc dun petit silence pour dire: «Tout le
monde au lit, cest déjà trop tard!».
Les enfants se levèrent et Aline dit: «Jaime
bien quand on se parle comme ça».
Et moi: «Au lit maintenant et vite!».
Dès que les enfants furent hors de la pièce, je réalisais
combien jétais loin de mon idéal. En disant
«bonne nuit» à Aline, je mexcusais pour
mon inconséquence. Elle me sortit un dessin de sous son drap
avec ce petit mot: «Je me réjouis de refaire la causette».
Pourvu que cela dure, elle a douze ans!
Laurence
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