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(1997)
La
panne d’électricité
20h00
- Bien Marie, il faut qu’on se bouge. Tu as mis une heure pour
manger cinq haricots et tu as l’école demain. J’ajouterai
que papa et moi avons encore des tonnes de choses à faire,
alors fonce te laver les dents!
20h03
- Maman?!? (à l’autre bout de l’appartement)
- Quoi?
- Cette fois, promis juré, il n’y a plus de lumière
à la salle de bains (le gag avait été fait
la veille au soir).
- Comment ça? Mais comment allons-nous faire si c’est
une panne générale d’électricité?
J’espère que cela ne va pas durer.
- Et mon histoire, maman?
- Et les bouillies que je viens de congeler?
Tout le monde se précipite sur le balcon et avec surprise
nous constatons que nous ne sommes pas les seuls. Les voisins du
dessus se félicitent de ne pas être enfermés
dans l’ascenseur, ceux du dessous d’avoir eu le temps
de terminer de manger et tous les enfants sont surexcités
de ne pas être obligés de se coucher tout de suite.
Là-dessus, on enchaîne sur nos ancêtres qui,
dans leur enfance, se débrouillaient très bien sans
électricité mais combien cela devait être difficile,
et patati et patata.
Après quelques minutes d’égarement, je me ressaisis.
- Bon Marie, il faut tout de même aller se coucher.
- Oui mais il fait tout noir et je ne vois rien, et puis où
est ma veilleuse?
Sur ce, papa va chercher sa super lampe de poche. Au moment de la
«cérémonie de clôture» près
du lit de Marie, nous redécouvrons accidentellement les ombres
chinoises et toute la petite famille se pique au jeu en riant de
bon coeur.
21h30
Chic, la lumière revient. Chic ou dommage? Dommage plutôt,
car ce qui était au départ un petit bouleversement
dans notre vie quotidienne est devenu un véritable plaisir.
Pourquoi ne pas enlever les plombs de la maison le jour où
vous désirez ne rien faire d’autre que de profiter simplement
de votre famille, sans vous sentir coupable de ne pas avancer dans
vos tâches ménagères, car vous êtes une
victime, vous n’avez pas le choix:
IL
Y A UNE PANNE D’ELECTRICITE
Chouette,
non?
Nathalie
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