ARCHIVES (1997)

Attention aux abus de médicaments

Dans ma pratique professionnelle de pharmacienne, j’ai remarqué que, comme dans beaucoup de domaines, il y a deux attitudes extrêmes. D’une part, ceux qui prennent un minimum de médicaments, d’autre part, ceux qui ont une solution médicamenteuse pour chaque problème.
Les premiers prennent parfois des risques inutiles en ne se soignant pas à temps, les seconds, par contre, en donnant un médicament à leur enfant dès l’apparition du moindre symptôme, risquent de lui faire croire que les problèmes se résolvent en avalant quelque chose.
Il vaut mieux apprendre à affronter un problème. Bien que sur le moment, cela semble plus simple de prendre un tranquillisant avant de passer un examen que de se ronger les ongles d’angoisse, ce n’est pas constructif.
Par la suite, l’escalade peut s’avérer dangereuse et quand un véritable mal-être s’installe, au lieu de l’affronter, il est plus facile de recourir à une aide qui s’avale, se fume ou s’injecte...
Ce ne sont pas les effets secondaires ou la toxicité des médicaments qui représentent un risque, bien que ce facteur ne soit pas à négliger, mais l’effet pervers de bien-être artificiel suite à l’absorption d’un produit. Même l’homéopathie peut amener à cette impression!
Comprenez-moi bien: tout médicament n’est pas à proscrire, mais réfléchissez bien avant d’en abuser ou de tomber dans la facilité.

Laurence

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