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(1997)
Famille
nombreuse?
Il
y en a deux! Sur l’écran des ultrasons deux petits oeufs
se dessinent nettement: nous attendons des jumeaux! C’est ainsi
que nous entrons à grands pas au pays des familles nombreuses.
Avec trois enfants, nous sortions déjà de la norme...
Qu’en sera-t-il avec cinq? Mis à part le nombre de décibels
que nous produisons, sommes-nous très différents des
autres familles?
Contrairement à ce que certains imaginent, cinq enfants ne
donnent pas cinq fois plus de travail qu’un seul. On est obligé
de s’organiser, mais les enfants nous y aident. Avez-vous déjà
observé un bébé regardant jouer ses aînés?
Il est nettement plus patient que s’il est tout seul.
On privilégie certains moments. Maman doit s’assoir
pour allaiter? Les grands apportent leurs livres et maman lit des
histoires. Ainsi, toute la famille en profite. On se repose et on
se câline un peu avant de repartir vers ses jeux ou ses lessives.
Nos enfants grandissent. Il n’est pas toujours facile pour
eux de se situer dans la famille. L’un nargue, l’autre
tape et c’est la bagarre. C’est toujours la faute de l’autre.
Mais quand les parents se fâchent, les clins d’oeil des
enfants en disent long sur leur complicité.
Il m’a toujours semblé intéressant pour nos enfants
d’avoir le choix des partenaires de jeux, de discussions ou
même d’affrontements. Il est souvent plus facile de résoudre
des difficultés en les partageant avec un frère ou
une soeur plutôt qu’avec les parents. A d’autres
moments, c’est l’adulte qui est le répondant. La
variété des talents ou des disponibilités se
complète selon l’humeur et les besoins.
Parfois, leurs questions nous étonnent:
- Si on était moins nombreux, est-ce qu’on partirait
plus loin et plus souvent en vacances?
- Si j’étais ton seul enfant, tu aurais repris du travail?
Comment le savoir?...
Anne-Catherine
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