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(1998)
Rivalités
fraternelles
Combien
de fois ai-je dit: « Arrêtez, cela suffit, vous
allez vous faire mal! »...
Une fois de plus, mes deux cadets (11 et 14 ans) se confrontent.
Dabord par le verbe, puis en se taquinant corporellement et
ça finit en pugilat. Ils se sont dit tellement de choses
blessantes que le petit a attrapé son frère tout en
le provoquant. Le grand, qui jouait jusque là, na pas
supporté que le petit prenne le dessus, il sest rebellé
et lui a asséné un coup réel, appuyé.
Ce coup devait lui faire comprendre quil avait dépassé
les bornes et que le « jeu » était
terminé.
Qui a raison, qui a tort?... Qui a commencé?... Tout cela
devient secondaire. Il sagit de savoir, pour les deux protagonistes,
comment sortir de ce pétrin dans lequel ni lun ni lautre
ne voulait se trouver.
Cest sûrement lintervention de ladulte qui
va les aider à sortir de cette situation scabreuse. Seulement
il ne faut pas que cela ait lair trop direct. Ils doivent
encore faire un peu semblant de se battre et dy trouver une
bonne raison: il ma mal traité, il navait pas
le droit de me dire cela. Petit à petit le conflit se termine
et ils peuvent passer à un jeu ou à une autre activité.
Quant à moi, il vaut mieux que je retrouve mon calme et me
contente de ce résultat. En aucun cas mes garçons
ne veulent aller au-delà, cest-à-dire se demander
pourquoi ils ont tant besoin de se confronter lun à
lautre. Heureusement je sais que la confrontation, la jalousie,
lenvie, tous ces sentiments sont très importants à
vivre et à exercer au sein de la famille afin de pouvoir
aussi les vivre en société et à lécole,
avec les copains en particulier.
Claudine
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