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(1998)
Lectures
proposées par le comité de rédaction
L’Herbe
Bleue, Journal intime d’une jeune droguée, auteur anonyme,
éd. Presses de la Cité « Pocket »,
1973, 213 p.
Une jeune fille raconte son mal-être, sa découverte
de la drogue, qui dans un premier temps lui permet de se sentir
libre, jolie, intelligente, avant de tomber dans le dégoût
d’elle-même.
Je pense que ce livre est intéressant car il nous apporte
une ouverture sur ce qui nous semble difficile à admettre.
Il faudrait en discuter lorsqu’il est lu par un adolescent,
en particulier si celui-ci se trouve mal dans sa peau, car la description
des sentiments de bien-être que ressent la narratrice pourrait
donner l’envie à certains de goûter à une
dose avec le risque que cela comporte. (L.C.)
L’enfant zizag, David Grossman, éd. du Seuil, 1998,
330 p.
A la veille de l’adolescence et de sa « bar mitzwah »,
aux côtés d’un inconnu fascinant et plein d’idées,
Nono est entrainé dans une aventure fantastique qui lui permettra
de résoudre toutes les énigmes, d’obtenir la
réponse à sa question « Qui suis-je? »
et d’exaucer son voeu le plus cher.
Ce livre magique et pétillant d’invention et de tendresse
est magnifiquement traduit de l’hébreu et nous plonge
dans la poésie et la vérité du monde de l’enfance.
(C.V.)
Le regard de l’antilope, Mandela, mon ami, mon prisonnier,
S. Gregory, éd. Laffont, 1998
Celui qui a gardé pendant une vingtaine d’années
le prisonnier le plus célèbre de notre époque
se livre à une analyse par l’intérieur des problèmes
raciaux en Afrique du Sud. Après une enfance dans l’arrière
pays où il compte des enfants noirs parmi ses meilleurs amis,
il est récupéré par l’aparteid et comme
gardien pense que tous ces leaders noirs méritent d’être
pendus. A leur contact quotidien il réalise combien il a
été manipulé, il devient leur ami et les aide
dans la mesure du cadre légal strict pour humaniser leur
incarcération. J’ai été très intéressée
par ce témoignage indépendant et courageux. (M.E.)
Leyla, L. Chammas, éd. Zoé, 1998
Description d’une enfance heureuse dans le Chouf dans une famille
unie et heureuse; l’auteur raconte comment la guerre s’introduit
au Liban. A nouveau et de façon très forte, un témoignage
d’une famille détruite, de l’exil, l’arrivée
en Suisse et la décision négative de nos autorités
qui estiment que cette famille peut retourner dans son pays. (M.E.)
Le Royaume infini, Patrick Segal, éd. Flammarion, 1992,
256 p.
A 72 ans, Herman ne pensait pas qu’il hériterait un
jour de son fils. Mystérieux héritage puisqu’il
s’agit d’une disquette informatique! Aventures, rebondissements
et amour sont au rendez-vous de ce long voyage initiatique. (C.W.)
Livres de contes de la série « Paroles de conteurs »,
éd. Syros
Dans la multitude des livres de contes, il est difficile de s’y
retrouver. Dans ce domaine, on nous propose le meilleur comme le
pire. De plus, dans un livre de conte, il arrive souvent que seul
une ou deux histoires nous plaisent. Soit la “morale ”
sous-jacente nous dérange, soit la version nous semble très
résumée ou trop édulcorée, soit le langage
est trop recherché ou à l’inverse trop simpliste.
J’aimerais vous recommander une collection: « Paroles
de conteurs ». Il s’agit de recueils de contes traditionnels
réadaptés par des conteurs professionnels (Praline
Gay Para, Mimi Barthélémy, Michel Hindenoch, etc..).
Ces conteurs ont donc déjà procédé à
un choix préalable et je peux vous assurer qu’ils en
lisent beaucoup, des contes. Ils les ont ensuite retravaillés,
chacun selon sa propre personnalité, pour les rendre accessibles
et captivants pour les auditeurs, qui sont dans le cas présent
des lecteurs.
Le langage du conteur est retranscrit tel quel. Ces livres sont
donc très agréables à lire pour soi ou à
haute voix. Le graphisme utilisé accentue cette forme orale
par des grandeurs de lettres différentes selon l’importance
des mots dans le conte. (J.S.J.)
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