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(1999)
Des
devoirs, toujours des devoirs
Mélanie,
8 ans, a ses premiers devoirs scolaires. Les deux premiers jours,
tout s’est bien passé! Sans doute la fierté de
faire comme les grands! Mais les choses se sont corsées lorsque
le jeu s’est prolongé. Nos premiers rapports de force
ont commencé à cause des devoirs! « Applique-toi!
Réfléchis! Recommence! » Je trouvais moche
d’en arriver là chaque jour.
J’ai donc proposé à ma fille de travailler seule
et ensuite de me montrer son travail une fois terminé. Résultat:
encore pire! Tout était à recommencer.
L’autre option était de la laisser faire jusqu’au
bout et qu’elle présente ses travaux elle-même
à la maîtresse. Là, refus catégorique
et pleurs de ma fille: « Mamannnnn, corrige-moi s’il
te plaît! » (elle est donc consciente que son travail
est loin d’être parfait). Que faire alors?
Ma fille souhaite ma présence pour ses devoirs, mais rejette
en bloc mon aide. Ça y est! Elle souhaite ma présence!
Mais c’est tout? OK, je décide donc de m’installer
à ses côtés avec mon propre travail. Là,
je sens Mélanie stimulée sans doute comme à
l’école où tout le monde est logé à
la même enseigne.
Elle n’est pas déconcentrée par mes conversations
téléphoniques ou par l’aspirateur qui attaque
sa chambre, ou encore par son frère de 2 ans qui écoute
les chansons d’Henri Dès. Nous sommes solidaires avec
elle.
Pourvu quand même qu’elle change d’idée d’ici
quelques années, car je ne suis pas sûre d’avoir
envie ou d’avoir assez de travail pour rester à ses
côtés pendant plusieurs heures! En attendant c’est
un truc comme un autre.
Nathalie
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