ARCHIVES
(1999)
Les
lecteurs ont la parole
S.O.S.!
Jai
un enfant qui pleure. Enfin, je devrais dire, nous avons: son père
et ses deux soeurs sont aussi concernés que moi par le problème.
Dix-sept mois de mauvaises nuits ne rendent pas les parents très
compréhensifs, patients et imaginatifs.
Le problème nest pas totalement nouveau dans la famille.
Quand je pense à nos débuts épiques avec la
soeur aînée, je nous revois la promener dans les bras
pendant des heures, en soirée et la nuit. Puis la laisser
pleurer, un oeil sur « Mon enfant dort mal »
de Marie Thirion, lautre rivé sur la montre, pour finalement
la confier une nuit à une amie géné-reuse qui
découvrit dans les affaires que nous lui avions laissées
une lolette oubliée. Elle la lui mit logiquement dans la
bouche, ce qui nous sauva.
La seconde a été plus facile, mais elle non plus na
pas « fait ses nuits » à deux ou trois
mois comme certains. Et quand le petit frère est arrivé,
cest elle qui nous a réveillés plusieurs fois,
alors que le bébé, lui, dormait comme un ange.
Car il a commencé par bien dormir, ce bébé-là.
Avec nous, dabord dans notre lit, puis dans le berceau, sans
que nous nous dérangions le moins du monde, jusquà
ses six mois. Là, brutal changement de décor: nous
ne pouvions pas même entrer (silencieusement) dans la chambre
sans le réveiller. Nous avons cru quil ne supportait
pas le changement de rythme de la rentrée scolaire et mis
deux mois à comprendre que cétait plus sérieux.
Comme nous habitions un 3 pièces 1/2, il ne nous restait
plus que le salon où nous avons campé pendant des
mois, tout en cherchant activement un appartement plus grand où
tous nos problèmes, pensions-nous, seraient résolus.
Quand nous avons enfin trouvé le logement qui apparemment
réunissait tous les critères désirés:
bien situé, calme, dans nos prix (HLM) et spacieux (ouf,
notre chambre à nouveau), nous avons fait le saut et quitté
notre ancien quartier.
Cest là que tout sest accéléré.
Le bébé, qui sétait remis à dormir
assez bien après nous avoir chassé au salon, sest
complètement déréglé: plusieurs réveils
en soirée (tous les fameux cycles de 3/4 dheure), pour
finir vers 2 heures du matin par se réveiller pour de bon
et refuser de se rendormir. Il nous a tenus comme ça pendant
une et même deux heures, en pleurant dès que nous le
remettions au lit.
A ce propos, jaimerais que Marie Thirion ou quelquun
dautre mexplique comment éduquer un enfant au
sommeil dans un HLM où lon entend tout ou presque,
où il est impossible de laisser les enfants courir la journée,
sans avoir droit aux réclamations des voisins du dessous,
et encore moins pleurer un bébé à 2 heures
du matin.
Les vacances nous ont offert un répit (est-ce la montagne,
les parents décontractés, les voisins sympa?). La
norme, cétait alors un réveil nocturne avec
endormissement presque immédiat, de préférence
dans les bras de papa.
Cependant, la fin du congé approche et il faudra bien réintégrer
notre logis, ce qui me fait des noeuds à lestomac...
Je précise que nous sommes déjà allés
faire un tour du côté de la pédiatrie, de la
géobiologie, de la naturopathie, de lhoméopathie
et autres thérapies: à chaque nouvelle démarche,
notre adorable petit dernier dort deux nuits, puis ça repart
comme avant... S.O.S.!
Véronique
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