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(1999)
Voeux
pour le XXIe siècle
Je saisis loccasion de ce numéro pour faire moi aussi
des voeux pour le prochain millénaire. Dans tous les grands
journaux qui se respectent, on peut en lire, donc...
Quest-ce que je souhaite, à part, bien sûr, une
bonne assurance maternité?!
De grandes choses, cela va de soi: je souhaite quau bureau,
les hommes qui aiment rentrer chez eux à des heures raisonnables
pour pouvoir partager les crêpes du soir avec leurs enfants,
qui veulent être des pères responsables et qui laffirment
haut et fort, soient applaudis par tous, admirés par la société
entière et même appelés « surhommes »...
Je souhaite que certains colosses de léconomie soient
éblouis par une étoile venue de lombre apparue
dans la nuit du 1er janvier 2000, réfléchissent et
découvrent, dun coup dun seul, que partager ne
veut pas dire diminuer et que remplir les portefeuilles de leurs
actionnaires nest pas leur seul devoir...
Je souhaite que nous, tranquillement mais sûrement, quittions
le chemin du « pour moi surtout », qui, pendant
un certain temps, nous a séduits et rassurés, mais
qui savère à la longue bien raide et dangereux...
Bref tant de choses, souvent de vrais clichés, mais qui,
pour linstant, me semblent importantes. Alors en attendant
cette étoile, il ny a plus quune chose à
faire: ne pas lâcher pied. Rester éveillé. Plus
que jamais, certaines personnes estiment que cest par les
petits ruisseaux que se font les grandes rivières. Par petites
touches, chacun dentre nous peut faire avancer les choses.
Un acte simple mais important est den parler..., avec le voisin,
le parent, les amis, la personne de passage et, pourquoi pas, sur
Internet. Parler de cette société qui bouge si vite
que nous navons plus le temps de réagir, ni de réfléchir.
Réfléchissons ensemble, querellons-nous, mais ne nous
taisons pas!
Alors pour le prochain millénaire, causons! Cela fera peut-être
venir le soleil!
Je vous souhaite un bon millénaire à toutes et à
tous, et merci de nous lire!
Julie
Pensée:
une phrase dite par une femme des pays du Sud à des gens
venus du Nord: « Si tu viens seulement pour maider,
tu peux rentrer chez toi. Mais si tu vois ma lutte comme faisant
partie de ta propre lutte pour la survie, alors peut-être,
pourrons-nous travailler ensemble. »
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